Essais
"Indignez-vous"
Stéphane Hessel
Ed
Élisabeth Roudinesco, historienne, directrice de recherches à l'université de Paris-VII, elle est l'auteur de nombreux livres qui ont fait date, parmi lesquels Histoire de la psychanalyse en France et Jacques Lacan. Esquisse d'une vie, histoire d'un système de pensée(1982, 1986, 1993, 1994, Seuil et Fayard ; rééd. Hachette, coll. «La Pochothèque», 2009), Dictionnaire de la psychanalyse(avec Michel Plon, Fayard, 1997, 2000 et 2006) et Mais pourquoi tant de haine ? (Seuil, 2010).
"Les philosophes meurent aussi"
Simon Critchley
Ed Bourin
Les philosophes meurent aussi
Pythagore préféra se faire massacrer plutôt que de traverser un champ de fèves ; Platon serait mort d'une infestation par les poux ; Épicure accueillit sa fin avec joie, entouré de ses amis - « la mort n'est rien pour nous », disait-il ; Descartes fut emporté par une pneumonie à la suite des leçons matinales qu'il prodiguait au coeur de l'hiver suédois ; Voltaire, pourfendeur de l'Église, demanda à être confessé par un prêtre sur son lit de mort ; Kant termina sa vie sur ce mot : « Sufficit », « c'est assez » ; Benthamse fit embaumer pour être exposé dans une vitrine à l'University College de Londres ; Simone Weil s'est laissée mourir de faim pendant l'Occupation ; Camus est mort d'un accident de voiture, rattrapé par l'absurde ; Sartre lança un jour : « La mort ? Je n'y pense pas » : 50 000 personnes assistèrent à ses funérailles.
« Si j'étais faiseur de livre, je ferais un registre commenté des morts diverses » écrivait Montaigne. Le Britannique Simon Critchley s'est pris au jeu, s'intéressant à la mort de près de deux cents philosophes. Un voyage à travers les siècles et les continents pour redécouvrir l'histoire de la philosophie. Et s'interroger sur notre propre condition de mortel. Philosopher, c'est apprendre à mourir.
« Ce livre est un vrai plaisir. Savoureux et drôle. Plein d'anecdotes à picorer. »
The New York Times
"La Voie"
Edgar Morin Ed Fayard
Le vaisseau spatial Terre continue à toute vitesse sa course dans un processus à trois visages : mondialisation, occidentalisation, développement.
Tout est désormais interdépendant, mais tout est en même temps séparé. L'unification techno-économique du globe s'accompagne de conflits ethniques, religieux, politiques, de convulsions économiques, de la dégradation de la biosphère, de la crise des civilisations traditionnelles mais aussi de la modernité. Une multiplicité de crises sont ainsi enchevêtrées dans la grande crise de l'humanité, qui n'arrive pas à devenir l'humanité.
Où nous conduit la voie suivie ?
Vers un progrès ininterrompu ? Nous ne pouvons plus le croire. La mort de la pieuvre totalitaire a réveillé la pieuvre des fanatismes religieux et stimulé celle du capitalisme financier. Elles enserrent de plus en plus le monde de leurs tentacules. La diminution de la pauvreté se fait non seulement dans un accroissement de bien-être matériel, mais également dans un énorme accroissement de misère.
Allons-nous vers des catastrophes en chaîne ? C'est ce qui paraît probable si nous ne parvenons pas à changer de voie.
Edgar Morin pose ici les jalons d'une « Voie » salutaire qui pourrait se dessiner par la conjonction de myriades de voies réformatrices et nous conduire à une métamorphose plus étonnante encore que celle qui a engendré les sociétés historiques à partir des sociétés archaïques de chasseurs-cueilleurs.